Tony...

C'est l'histoire d'un type banal, comme n'importe qui. Un jour qu'il rentre du boulot, un gars l'accoste pour lui demander de venir à un dîner, car ils sont 13 à table et ils leur manquent une personne. Résistant mollement, notre type finit par se laisser embarquer.
Le repas se passe sans encombre. Néanmoins, régulièrement, les convives lèvent leurs verres "à Tony". Le gars suit en levant son verre également sans trop savoir qui c'est. Au cours de la soirée, on parle beaucoup d'argent autour de la table. "À Tony". Les voisins de notre invité commencent à discuter avec lui, pour savoir un peu ce qu'il fait et combien il gagne. Nouvelle fois, on trinque "à Tony". Effrayé par le faible revenue de notre brave type, voilà que les invités commencent à faire des offres à notre gars, pour gagner toujours plus d'argent. "À Tony".
Puis au fur et à mesure de la discussion, le gars finit par se rendre compte qu'il est tombé dans un repas de la mafia, et que le Tony en question, c'est le gangsters qui s'est fait abattre par la police lors du braquage de la veille...

Le sens de cette histoire...

On pourrait facilement en tirer une leçon et dire que la morale de l'histoire, c'est qu'il ne faut jamais accepter d'invitation d'un inconnu. Mais nous ne sommes pas dans une fable de La Fontaine.
Non, ce qu'il faut en tirer c'est le sens du verre levé "à Tony". Et là, chacun est libre de le comprendre comme il le souhaite. Pour ma part, voici comment je le perçois.

Voyez-vous, trinquez à Tony, c'est... Avoir un pensée pour tous ces êtres chers à nos coeur, et qui sont absents à cette heure. C'est rendre hommage aux disparus, à ceux qui nous ont quittés et qu'on voudrait ne jamais oubliés. C'est lever un verre lourd, de mémoire d'amitié et d'amour, en portant un toast à tous ces amis et à toute sa famille aussi. C'est prendre le temps de se recueillir intérieurement, et, un verre à la main, la main sur le coeur, de savourer un moment de bonheur.

Voici donc ce que signifie cet apparent geste familier qui consiste à trinquer. C'est pourquoi, de dire à Tony en levant son verrre, ne doit pas être fait à la légère.

À Tony.

A mon Grand-père.